Lorsqu’un enfant subit un traumatisme crânien, il est essentiel d’agir de manière rapide et adaptée. Comment réagir face à une telle situation délicate ? Découvrez dans cet article des conseils pratiques pour agir efficacement et en toute sérénité en cas de traumatisme crânien chez un enfant.
Reconnaître les signes d’un traumatisme crânien chez un enfant
Lorsqu’un enfant subit un traumatisme crânien, il est important de pouvoir identifier rapidement les signes qui indiquent la présence d’une blessure à la tête. Les symptômes peuvent varier d’un enfant à l’autre, mais il existe certains signes courants à surveiller. Voici quelques indications pour reconnaître un traumatisme crânien chez un enfant :
- Symptômes physiques : Les maux de tête, les nausées, les vomissements, les étourdissements, les problèmes d’équilibre, la sensibilité à la lumière et aux bruits, ainsi que la vision embrouillée sont des symptômes physiques courants d’un traumatisme crânien.
- Symptômes cognitifs : Une difficulté à se concentrer, des troubles de mémoire, une sensation d’être au ralenti et une grande fatigue peuvent indiquer la présence d’une blessure à la tête chez un enfant.
- Symptômes émotionnels : La susceptibilité, la tristesse, l’anxiété ou une plus grande émotivité peuvent être des signes que l’enfant a subi un traumatisme crânien.
- Symptômes liés au sommeil : Des problèmes d’insomnie ou, au contraire, un besoin de dormir plus que d’habitude sont des symptômes à prendre en compte.
Il est important de noter que chez les enfants de moins de six ans, les symptômes peuvent se manifester par des écarts de comportement ou des réactions émotives. Leur langage étant encore limité, ils auront plus de mal à exprimer qu’ils se sentent confus ou étourdis. Ils peuvent alors rechercher davantage de réconfort ou présenter des comportements de régression.
Quand consulter un médecin
Dans certains cas, il est nécessaire de consulter un médecin après un traumatisme crânien chez un enfant. Voici quelques drapeaux rouges qui suggèrent de se rendre aux urgences :
- Une perte de connaissance
- Des convulsions
- Une grande confusion
- Des vomissements répétés
- Des maux de tête qui augmentent
- Une vision double, des difficultés à marcher et à parler
Chez les jeunes enfants, des pleurs excessifs ou une agitation intense peuvent également indiquer une situation préoccupante. De plus, les circonstances de l’accident, telle qu’une chute d’une hauteur importante, peuvent justifier une visite à l’hôpital.
Cependant, si les symptômes sont légers et disparaissent avec du repos et de l’acétaminophène, il n’est généralement pas nécessaire de se rendre aux urgences. Toutefois, il est recommandé de consulter un médecin de famille, un entraîneur sportif ou un physiothérapeute si les symptômes persistent ou s’aggravent.
Les premiers gestes à faire à la maison
Lorsque l’enfant ne présente pas de symptômes préoccupants, il est possible de prendre certaines mesures à la maison pour favoriser son rétablissement. Voici quelques gestes à faire en cas de traumatisme crânien chez un enfant :
- Surveillance : Il est recommandé de surveiller l’enfant pendant les six à huit heures suivant l’incident. S’il reçoit un choc à la tête en soirée, par exemple, il est conseillé de le surveiller attentivement jusqu’à une heure du matin. Il est important de noter que dormir après un traumatisme crânien n’est pas dangereux, car le cerveau a besoin de se reposer.
- Repos : Après un traumatisme crânien, il est recommandé d’accorder à l’enfant une période de repos de 24 à 48 heures. Pendant cette période, il est conseillé de limiter les activités qui demandent de la réflexion ou de la concentration, de rechercher un environnement calme et de ne pas pratiquer d’activités physiques ou sportives.
Il est cependant important de noter qu’il s’agit d’un repos relatif et non d’une immobilisation totale. L’enfant peut participer à des jeux tranquilles à la maison et réaliser des activités de la vie quotidienne. Si les symptômes ne s’aggravent pas, les activités peuvent être augmentées graduellement dès le lendemain.
Il est également important de limiter l’utilisation des écrans, car des études ont montré que cela peut réduire la durée des symptômes de 50 % au cours des 48 premières heures suivant le traumatisme crânien.
Retour à la garderie, à l’école et reprise du sport
Après une période de repos initial, l’enfant peut reprendre progressivement ses activités quotidiennes. Voici quelques recommandations pour le retour à la garderie, à l’école et la reprise du sport :
- Retour à l’école et à la garderie : Il est conseillé de commencer par des demi-journées et d’augmenter progressivement jusqu’au retour à temps plein. Il est important de limiter le stress et l’anxiété en évitant les examens ou les devoirs pendant une semaine environ.
- Reprise du sport : Il est recommandé de commencer par des activités légères qui n’aggravent pas les symptômes, puis d’augmenter progressivement leur intensité. Après la disparition totale des symptômes et le retour à l’école à temps plein, l’enfant peut reprendre des entraînements plus exigeants, à condition qu’il n’y ait pas de risque de collision ou de chute. Dans certains cas, il peut être préférable de faire évaluer l’enfant par un médecin avant de reprendre pleinement l’activité sportive.
Il est important de mentionner que prévenir les nouvelles blessures est essentiel. Une deuxième commotion cérébrale avant la guérison complète de la première peut augmenter le risque de symptômes persistants. Il est donc recommandé de faire preuve de prudence et de réduire les risques de choc à la tête dans les 7 à 10 jours suivant le traumatisme initial.
En cas de doute ou de persistante des symptômes, il est toujours préférable de consulter un professionnel de la santé pour une évaluation plus approfondie de l’enfant et obtenir les conseils adaptés à sa situation.