Les éboueurs parisiens se mobilisent – en lien avec les Jeux olympiques – pour faire entendre leurs revendications. Une grève pleine de symboles et de luttes pour la dignité.
Les éboueurs parisiens entament une grève en lien avec les Jeux olympiques
Le mouvement de grève des éboueurs parisiens a démarré mardi 14 mai, menaçant ainsi toute la période des Jeux olympiques qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août. La mairie et la CGT, à l’origine du préavis, annoncent des mobilisations avec des chiffres contradictoires.
La mairie affirme qu’environ 16% des effectifs, soit un éboueur parisien sur six, était en grève mardi. Toutefois, elle ne précise pas le volume des déchets non ramassés et se veut rassurante en déclarant que les services de collecte ont été peu perturbés aujourd’hui.
En revanche, selon la CGT FTDNEEA, les éboueurs et autres personnels de la direction de la propreté de l’eau (DPE) se sont fortement mobilisés, avec un taux de grévistes allant de 70% à 90% selon les arrondissements de la ville. La CGT affirme même que 400 grévistes ont occupé le bâtiment de la direction des ressources humaines (DRH) centrale à l’Hôtel de Ville depuis 8 heures du matin.
Des revendications salariales et des primes exceptionnelles
Le préavis de grève s’étend sur six journées en mai, puis du 1er juillet au 8 septembre, couvrant ainsi toute la période des Jeux olympiques et paralympiques. La CGT réclame une augmentation salariale de 400 euros par mois pour tous les personnels ainsi qu’une prime exceptionnelle de 1 900 euros pour les agents qui seront mobilisés pendant les JO.
De son côté, la mairie annonce avoir fixé cinq paliers de gratification, allant de 600 euros à 1 900 euros, après plusieurs réunions de travail avec les organisations syndicales. Cette gratification sera attribuée aux agents en fonction de l’intensification de leur charge de travail liée à la préparation, l’organisation et/ou la participation aux Jeux olympiques. Près de 20 000 agents sur les 52 000 que compte la mairie seraient concernés par cette gratification, selon les informations communiquées.
Un bras de fer entre les éboueurs et la mairie de Paris
Cette grève des éboueurs parisiens en lien avec les Jeux olympiques souligne les revendications salariales des agents municipaux et met en lumière le bras de fer qui oppose la CGT et la mairie de Paris.
Les éboueurs réclament une juste reconnaissance de leur travail, notamment en période d’événements exceptionnels comme les JO. Ils estiment que leurs conditions de travail se sont détériorées ces dernières années et demandent des augmentations salariales conséquentes.
De son côté, la mairie tente de trouver un compromis en proposant des gratifications aux agents concernés par les Jeux olympiques. Toutefois, les chiffres contradictoires avancés par la CGT et la mairie montrent la difficulté de parvenir à un accord satisfaisant pour toutes les parties.
Cette grève des éboueurs parisiens en lien avec les Jeux olympiques est un enjeu majeur pour la propreté de la ville pendant cette période d’événements sportifs internationaux. Les négociations entre les éboueurs, la CGT et la mairie de Paris devraient se poursuivre dans les prochains jours, afin de trouver une solution permettant de préserver la qualité de vie des habitants tout en répondant aux revendications des agents municipaux.