La Banque de France anticipe une timide reprise de l’économie pour le deuxième trimestre. Quelles sont les perspectives pour la croissance ? Décryptage.
Une légère progression de l’économie au deuxième trimestre selon la Banque de France
La Banque de France a annoncé mardi que le produit intérieur brut (PIB) français devrait connaître une légère croissance au deuxième trimestre par rapport aux trois mois précédents. Selon l’institution monétaire, cette progression serait portée par le secteur des services. Après une croissance de 0,2% entre janvier et mars, le PIB continuerait donc sa trajectoire haussière grâce notamment au commerce, aux services aux entreprises et à l’information-communication.
La prédiction de la Banque de France est toutefois entachée d’une certaine incertitude, principalement due aux jours fériés et aux ponts du mois de mai. Ces facteurs peuvent avoir un impact sur l’économie, rendant plus difficile la prévision de croissance pour le deuxième trimestre.
Des perspectives de croissance moins optimistes que prévu
Malgré cette légère progression attendue, la Banque de France se montre plus pessimiste que le gouvernement en ce qui concerne la croissance pour l’ensemble de l’année 2024. Alors que le gouvernement prévoit une croissance de 1%, la Banque de France table sur une croissance de seulement 0,8% pour cette période.
Cette différence de perspective souligne les incertitudes entourant l’économie et les prévisions macroéconomiques à moyen terme. En juin, la Banque de France publiera ses nouvelles prévisions qui tiendront compte des coupes budgétaires annoncées par le gouvernement pour redresser les finances publiques.
Une activité économique dynamique en avril
Selon la Banque de France, l’activité économique a été très forte au mois d’avril, notamment dans les secteurs des services, de l’industrie et du bâtiment. Cette hausse s’explique en partie par un rattrapage après un mois de mars en retrait et en prévision d’un mois de mai au ralenti.
Malgré cette dynamique, les carnets de commandes restent dégradés dans l’industrie, à l’exception de l’aéronautique. Dans le secteur du bâtiment, les carnets de commandes sont en retrait par rapport à la période pré-Covid, en raison de la morosité de la construction de logements neufs.
Une modération des prix de vente
La Banque de France note également une modération des prix de vente dans un contexte de repli de l’inflation. Cette tendance pourrait conduire la Banque centrale européenne (BCE) à baisser ses taux le 6 juin, selon le gouverneur François Villeroy de Galhau.
En conclusion, la Banque de France prévoit une légère croissance de l’économie française au deuxième trimestre, portée par le secteur des services. Toutefois, des incertitudes persistent, notamment liées aux jours fériés et aux ponts du mois de mai. Les perspectives de croissance à moyen terme restent également mitigées, avec des prévisions moins optimistes que celles du gouvernement. La dynamique économique reste néanmoins positive, avec une activité forte dans les secteurs des services, de l’industrie et du bâtiment. La modération des prix de vente persiste, ce qui peut avoir des conséquences sur la politique monétaire de la BCE.