Les témoignages bouleversants des parties civiles
Le procès du déraillement du TGV Est à Eckwersheim a été marqué par l’éclatement de la colère des parties civiles. Du mardi 30 avril au vendredi 3 mai, les victimes rescapées ainsi que les familles des victimes ont témoigné de l’accident traumatique, de la perte de proches et de leur frustration face aux prévenus qui rejettent toute responsabilité.
Certains survivants ont décrit avec des mots bouleversants le moment du déraillement à près de 250 kilomètres-heure. Ils ont évoqué le fracas de l’accident, les corps projetés contre les sièges et les murs, les éclats de verre, le vacarme assourdissant du frottement des wagons contre le sol. Ils ont également raconté l’horreur de voir l’eau et la boue s’engouffrer dans les wagons qui ont fini leur course dans un canal. Certains ont même craint de mourir noyés.
Les témoignages ont fait état de visions traumatisantes comme des têtes encastrées dans les sièges, des corps pliés en deux et des morceaux de chair humaine éparpillés. Les survivants ont décrit la douleur physique insupportable, notamment avec des côtes cassées qui faisaient « clac clac » à chaque respiration.
Des prévenus qui rejettent toute responsabilité
Tout au long du procès, les prévenus, à savoir la SNCF ainsi que ses filiales Systra et SNCF Réseau, ont nié toute responsabilité dans le déraillement du TGV Est. Leurs représentants ont utilisé des contorsions verbales et des formules creuses pour éviter de reconnaître leur part de responsabilité dans cet accident tragique.
Cette attitude a suscité la colère des parties civiles qui attendaient de voir les prévenus assumer leurs responsabilités. Les victimes rescapées et les familles des victimes ont exprimé leur frustration face à ce déni de responsabilité.
La demande des parties civiles
Face à la réaction des prévenus, les parties civiles ont clairement affirmé leur demande de voir les responsables assumer les conséquences de leurs actes. Elles ont réclamé que la SNCF, Systra et SNCF Réseau reconnaissent leur part de responsabilité et prennent les mesures nécessaires pour éviter qu’un tel accident se reproduise à l’avenir.
Les parties civiles ont rappelé que onze personnes ont perdu la vie dans ce déraillement, dont neuf salariés des entreprises concernées. Elles ont souligné la nécessité de rendre justice aux victimes et de garantir la sécurité des voyageurs.
L’éclatement de la colère des parties civiles au procès du TGV Est témoigne de la souffrance et de l’indignation des victimes et de leurs familles. Les témoignages poignants des survivants ont mis en lumière les conséquences dramatiques de cet accident. Les prévenus ont été sommés d’assumer leurs responsabilités, mais ont choisi de nier toute implication.
Ce procès met en évidence l’importance de la reconnaissance des erreurs et des responsabilités dans la recherche de justice pour les victimes. Les parties civiles attendent des prévenus une prise de conscience et des mesures concrètes pour éviter de nouveaux accidents similaires à l’avenir.