Charlotte Lembach refuse la ‘petite mort’ du sportif pour donner la vie

Une victoire sur l’endométriose : Charlotte Lembach refuse la ‘petite mort’ du sportif pour donner la vie

Charlotte Lembach, la sabreuse de l’équipe de France, n’a pas connu que des victoires sur les pistes d’escrime. Atteinte d’endométriose, elle a dû faire face à des années de galère pour tomber enceinte. Cependant, aujourd’hui, elle est une future maman comblée et libérée de la pression de la compétition.

Le timing inespéré

Après les Jeux Olympiques de Tokyo, Charlotte Lembach avait pris la décision d’arrêter sa carrière sportive pour fonder une famille. Malheureusement, elle a découvert qu’elle était atteinte d’endométriose et ne pouvait pas concevoir naturellement. Malgré tout, son objectif premier était de devenir maman plutôt que de participer aux Jeux de Paris en 2024.

Avec son conjoint, ils ont planifié les protocoles de procréation médicalement assistée (PMA) en fonction de la qualification de Charlotte pour les Jeux. Finalement, le miracle est arrivé naturellement début janvier 2024, bouleversant les plans initiaux.

« Les plans ont changé, mais pour la plus belle chose. J’ai déjà eu une très belle carrière. Bien sûr que j’aurais aimé faire les Jeux, mais ma vie de maman est mille fois plus importante. »

Charlotte Lembach

Le soulagement de connaître la cause

La découverte tardive de son endométriose a été un soulagement pour Charlotte. Elle a enfin pu mettre une cause à ses années de souffrance et comprendre pourquoi elle avait du mal à concevoir naturellement. Cette nouvelle libération mentale a joué un rôle clé dans la suite de son parcours.

En décidant de se consacrer à 100% à l’escrime et de ne plus se focaliser sur le projet bébé, en déménageant à Orléans, Charlotte a réussi à se libérer l’esprit. Et c’est dans cet état d’esprit positif qu’elle est finalement tombée enceinte. Le facteur psychologique a joué un rôle majeur dans cette nouvelle étape de sa vie.

La difficulté de garder le secret

Garder sa grossesse secrète en équipe de France n’a pas été une tâche facile pour Charlotte. Seuls ses gynécologues, son médecin et sa préparatrice mentale étaient au courant. Elle devait faire attention à son alimentation et trouver des subterfuges pour cacher les changements hormonaux. Les entraînements de fin de grossesse étaient également difficiles, mais Charlotte voulait aller au bout du protocole de qualification.

Un nouvel équilibre entre vie professionnelle et maternité

En quelques mois seulement, Charlotte est passée de la quête d’une qualification olympique à la perspective de devenir maman et de prendre sa retraite sportive. Elle aborde cette transition avec joie et gratitude, reconnaissant la chance de pouvoir décider de sa sortie plutôt que d’être contrainte par une blessure ou la non-qualification.

Elle souligne également l’importance de démocratiser le fait d’avoir une famille dans le projet de performance des sportives de haut niveau. Les sportives doivent être considérées en tant que femmes avant tout, et ne pas être vues uniquement comme des machines à faire du sport. Plus on libère la parole et plus on prend en compte la maternité, plus les athlètes féminines pourront s’entraîner de manière sereine et faire leurs propres choix.

Un exemple pour toutes les sportives

Charlotte espère que son exemple inspirera d’autres sportives à ne pas sacrifier leur désir d’avoir une famille au nom de leur carrière. Elle affirme qu’il y a une vie après le sport, et qu’elle peut être tout aussi belle, voire meilleure. Elle reconnaît le caractère égoïste des sportifs de haut niveau et encourage les femmes à prendre en compte leur entourage et à communiquer ouvertement sur leurs projets familiaux.

Les exemples de sportives comme Mélina Robert-Michon et Clarisse Abgnénégou, qui ont concilié maternité et performance sportive, montrent que c’est possible. Ces femmes courageuses permettent de changer le regard sur la maternité chez les sportives de haut niveau, et d’encourager les fédérations et les entraîneurs à prendre en considération ces nouvelles réalités.

Charlotte Lembach a refusé la « petite mort » du sportif pour donner la vie, et son parcours inspirant ouvre la voix à de nouvelles possibilités pour les femmes athlètes. La vie après le sport est une aventure passionnante, qui combine l’épanouissement familial et la poursuite de nouveaux défis.

La rédaction Bestnews
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