La France conserve sa première place sur le Vieux Continent
Malgré la baisse globale des investissements étrangers, l’Hexagone a conservé sa première place sur le Vieux Continent en 2023, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne, selon le baromètre EY.
Une attractivité qui perdure
Dans un contexte de recul des investissements internationaux, la France a préservé ses positions en 2023. Selon le traditionnel baromètre de l’attractivité établi chaque année depuis vingt ans par le cabinet EY, et publié jeudi 2 mai, l’Hexagone est resté en tête du classement européen pour la cinquième année de suite, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Une part significative des investissements internationaux
Sur les 5 694 projets d’investissements internationaux annoncés en 2023, la France en a accueilli 1 194, soit un sur cinq. Le Royaume-Uni, lui, en a attiré 985 (+ 6 %). L’Allemagne a quant à elle perdu des points, avec 733 projets (- 12 %). Une preuve de l’attractivité continue de la France pour les investisseurs étrangers.
Un bilan satisfaisant pour le gouvernement français
L’exécutif tire grande satisfaction de ce bilan, à quelques jours de la septième édition du sommet Choose France, qui se tiendra le lundi 13 mai et est censé vanter la destination tricolore aux investisseurs du monde entier. Selon l’Élysée, « cette nouvelle extrêmement importante vient valider tous les efforts et toutes les réformes qui ont été conduites depuis 2017 ». Parmi ces réformes, on retrouve la réforme du Code du travail, la réduction de l’impôt sur les sociétés et sur le capital, la baisse des impôts de production, la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) ou encore la mise en place des plans France Relance et France 2030.
Un contexte international en tension
Toutefois, il est important de souligner que cette performance de la France se réalise dans un contexte international tendu. D’après la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, les projets d’investissements étrangers directs en Europe ont chuté de 20 %. En comparaison, ils ont progressé de 2 % aux États-Unis, de 8 % en Chine et de 17 % dans l’ensemble de l’Asie.
Une réindustrialisation en marche
Une des forces de l’attractivité française réside dans la part croissante des investissements de nature industrielle. En 2023, 44 % des investissements effectués dans l’Hexagone ont été de nature industrielle. Bien que cette hausse ne soit pas spectaculaire par rapport à l’année précédente (43 %), elle témoigne néanmoins du développement de la réindustrialisation en France.
Des défis à relever
Néanmoins, la France doit continuer ses efforts pour améliorer sa compétitivité-coût et attirer davantage d’investisseurs. En effet, le nombre de postes créés ou maintenus par projet reste inférieur à celui de ses voisins européens. Chaque investissement entraîne en moyenne 35 emplois en France, contre 49 en Allemagne, 61 au Royaume-Uni et 299 en Espagne. Par ailleurs, les chiffres montrent que près de 40 000 emplois ont été créés en 2023 en lien avec un investissement étranger dans l’Hexagone, contre plus de 52 000 au Royaume-Uni et plus de 42 000 en Espagne.
La France demeure en tête des destinations européennes les plus prisées par les investisseurs. Malgré le contexte international difficile, le pays conserve son attractivité grâce à ses réformes économiques et sa réindustrialisation en marche. Néanmoins, des défis subsistent pour attirer davantage d’investissements et créer plus d’emplois.