18 avril 2017 : l’exploit avorté
Le quart de finale retour entre le Bayern Munich et le Real Madrid lors de la saison 2016-2017 reste encore aujourd’hui une rencontre inoubliable tant par son scénario que ses polémiques. À l’aller, le Real l’emporte en Allemagne (1-2) et devrait selon toute logique se qualifier au retour dans son antre du Bernabéu. La règle du but à l’extérieur impose en plus au Bayern de marquer deux fois pour espérer se qualifier.
Mais rien ne va se dérouler comme prévu. Arjen Robben obtient un penalty (51e) sur une faute presque inexistante si ce n’est pour dire une simulation et Lewandowski met le Bayern devant. Robben et Vidal deux minutes plus tard, auront l’occasion de donner deux buts d’avance à leur équipe mais se rateront (53e). Cristiano Ronaldo pensera offrir la qualification aux siens (75e) mais Nacho et Ramos cafouillent et trompent Navas.
À partir de là, les mauvaises décisions arbitrales vont s’enchaîner. Chanceux de ne pas l’avoir été plus tôt, Arturo Vidal est expulsé pour un tacle absolument licite (83e) avant que Cristiano Ronaldo n’inscrive deux buts hors jeu en prolongation (3-2). Le Bayern, sonné, concédera un dernier but de Gareth Bale et pestera sur l’arbitrage.
29 avril 2014 : la gifle sur la route de la «decima»
Seulement vaincu 1-0 en Espagne, le Bayern place de grands espoirs dans ce match retour. L’équipe type est présente avec Mandžukić en pointe, la doublette Robben-Ribéry (dite «Robery») sur les ailes, Dante-Boateng en charnière et Neuer dans les buts. Une équipe où figurent également Kroos, Lahm et Muller, champions du monde quelques mois plus tard.
Pourtant, en moins de 30 minutes, le suspense est éteint à Munich. Sur deux coups de tête, Sergio Ramos met les siens devant avant que Cristiano Ronaldo, servi par Bale, n’inscrive le troisième but après seulement 34 minutes de jeu. Une prestation conclue par un coup franc filou de Ronaldo (89e) qui amènera les Madrilènes à remporter leur dixième coupe aux grandes oreilles, la fameuse «decima».
1er mai 2018 : les regrets éternels
Il s’agit de la dernière confrontation entre les deux clubs à ce jour. À l’aller, le Bayern s’est une nouvelle fois incliné 1-2 malgré une large domination et des occasions à foison pour Ribéry et Lewandowski. À l’entame du match retour, le Bayern doit lui aussi réussir un exploit pour sortir sa bête noire. Une performance qui paraît possible quand, après moins de 3 minutes, Joshua Kimmich, déjà buteur à l’aller, ouvre le score pour les Allemands.
Benzema égalise rapidement de la tête (10e) avant que le Bayern ne soit une nouvelle fois dominant. Le Bayern aurait pu obtenir un pénalty sur un contact de Ramos (17e) ou sur une main décollée évidente de Marcelo (45+1e). James Rodriguez envoie une sacoche en tribune à un mètre du but (33e).
Lors de la double confrontation, Manuel Neuer est blessé. Son remplaçant, Sven Ulreich, s’illustre de la pire des façons. Sur une passe en retrait de Tolisso, le gardien se rate de manière inqualifiable et laisse Karim Benzema scorer en toute liberté. Une performance en totale opposition à la master class de Keylor Navas, le gardien madrilène. Jusqu’à la toute dernière occasion de Thomas Muller (90+5e) le Real a souffert. Au final, le football est un sport qui se joue à 11 contre 11 et à la fin, c’est toujours le Real qui gagne.
9 mai 2000 : un drapeau levé à tort
Un match encore une fois où l’arbitrage n’aura pas été dans le sens du Bayern. À l’Olympiastadion, le Bayern se lance idéalement grâce à une magnifique reprise de Jancker sous la barre. Le Bayern pense être revenu à hauteur du match aller (2-0 Madrid) quand Elber reprend un ballon mal repoussé par un certain Iker Casillas, qui vit alors sa première campagne européenne sous le maillot madrilène.
L’arbitre de touche lève pourtant son drapeau, à tort. Une erreur qui permet à Nicolas Anelka d’égaliser d’une superbe tête (31e). Elber inscrira le but du 2-1 pour le Bayern mais ne trouvera pas les solutions pour tromper la maison blanche qui s’imposera au stade de France en finale contre Valence (3-0).
14 avril 1976 : la marche impériale du Bayern
En 1976, le Bayern est l’image du Real des années 2010. Bousculé en championnat où le Borussia Mönchengladbach domine les éditions 1975 et 1976, le Bayern se montre intouchable sur le volet européen. Grâce à ses victoires dans la plus grande des compétitions européennes en 1974 puis 1975, il se qualifie une nouvelle fois dans la compétition normalement réservée aux vainqueurs des championnats d’Europe.
En demi-finale, l’équipe allemande rencontre pour la première fois de son histoire le Réal Madrid. Déjà buteur à l’aller, la légende Gerd Muller ne se prive pas au retour pour inscrire un doublé. Un match qui aboutira sur une troisième finale (gagnante) pour le Bayern Munich contre l’AS Saint-Étienne et le fameux épisode des poteaux carrés.