Un manifeste pour les premières secousses
Dans leur livre manifeste intitulé « Premières secousses », le collectif « Les Soulèvements de la Terre » tente de structurer leur pensée radicale et de définir les grandes lignes politiques de leur mouvement. Ce livre, publié aux éditions La Fabrique, se présente comme une justification des actions passées, une autohistoire des luttes menées par le collectif et une réflexion sur la radicalité des mouvements sociaux.
La dissolution évitée
Après avoir été menacés de dissolution par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, les « Soulèvements de la Terre » ont vu cette décision annulée par le Conseil d’Etat. Ce revers majeur pour le gouvernement n’a pas calmé les ardeurs des militants qui ont décidé de mettre par écrit leurs pratiques militantes radicales.
Trois modes d’action privilégiés
Le livre met en lumière les trois modes d’action privilégiés par les « Soulèvements de la Terre ». Le premier est le blocage, qui consiste à suspendre une infrastructure responsable du ravage écologique, comme l’arrêt d’un chantier. Le deuxième mode d’action est le désarmement, qui consiste à mettre en pièces les infrastructures ou les chantiers qui accélèrent la catastrophe en cours. Enfin, le troisième mode d’action est l’occupation de terres, à l’image de la célèbre ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Une radicalisation progressive
Une partie importante du livre est consacrée à l’évolution du mouvement et à la radicalisation de ses modes d’action. Les « Soulèvements de la Terre » ont réussi à entraîner d’autres militants, qu’ils s’agissent d’agriculteurs, de syndicalistes ou d’écologistes, dans leurs actions de sabotage ou d’occupation de lieux. Le livre détaille notamment la bataille qui s’est déroulée autour des mégabassines dans le pays niortais, ainsi que les débats au sein du mouvement après les affrontements de Sainte-Soline.
Une pensée politique à structurer
Ce livre manifeste marque une étape importante pour les « Soulèvements de la Terre ». En tentant de structurer leur pensée politique, ils cherchent à faire comprendre leur engagement radical en faveur de la préservation de l’environnement. Ils soulignent les ravages écologiques causés par certaines infrastructures et expriment leur volonté de se mobiliser activement pour les combattre.
