Les fédérations hospitalières alertent les députés sur les réticences des soignants concernant le projet de loi sur la fin de vie

Les fédérations hospitalières alertent les députés sur les réticences des soignants concernant le projet de loi sur la fin de vie

Les députés de la commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi sur la fin de vie ont été alertés par les fédérations hospitalières, mardi 23 avril. Les représentants de ces fédérations ont souligné les difficultés pratiques de mise en œuvre du texte et les réticences des soignants à participer à l’aide à mourir.

Le projet de loi actuel prévoit que les patients atteints d’une maladie incurable en phase terminale pourront demander une aide à mourir. Cependant, certaines questions pratiques demeurent. Si un patient souhaite se donner la mort mais n’est pas en mesure de le faire lui-même, des soignants devront être présents. Cela pose problème, car certains professionnels de santé sont opposés à une telle implication directe.

Béatrice Noëllec, directrice des relations institutionnelles de la Fédération de l’hospitalisation privée, insiste sur la nécessité de répondre aux inquiétudes de la communauté médicale en fournissant des garanties. Elle souligne notamment la tension actuelle au sein de la profession et la nécessité de rassurer les soignants.

Vers une « clause de conscience collective » ?

L’opposition au projet de loi se manifeste également au sein des établissements de santé en zone sous-dense. Elisabeth Hubert, présidente de la Fédération des établissements d’hospitalisation à domicile, s’interroge sur les mesures à prendre si tous les professionnels de santé refusent de participer à l’aide active à mourir. Elle met en avant le faible effectif de certains établissements et les difficultés pratiques que cela impliquerait.

Olivier Guérin, conseiller médical de la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés solidaires, propose quant à lui d’envisager une « clause de conscience collective » au sein des équipes de soins. Il souligne également la complexité de définir le pronostic vital engagé « à moyen terme » et propose la mise en place d’un suivi psychologique pour les professionnels de santé volontaires impliqués dans l’administration de substances létales.

Des garanties pour les personnes concernées et les soignants

Lors de l’ouverture des débats, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a rappelé que le projet de loi sur la fin de vie n’est pas un droit ni une liberté nouvelle, mais plutôt un chemin possible avec des conditions strictes. Elle a souligné que personne ne serait contraint d’accepter l’aide à mourir.

La commission spéciale poursuivra ses auditions dans les prochains jours, en entendant notamment les cultes, les associations et divers experts. Le texte sera ensuite examiné dans l’Hémicycle à partir du 27 mai.

Les fédérations hospitalières ont alerté les députés sur les réticences des soignants concernant le projet de loi sur la fin de vie. Des questions pratiques subsistent et le besoin de prendre en compte les inquiétudes de la communauté médicale est souligné. Les débats se poursuivent afin de trouver des garanties protectrices pour toutes les personnes concernées et les professionnels de santé.

La rédaction Bestnews
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