Un sexagénaire condamné après avoir tenté d’entrer au consulat d’Iran à Paris avec des grenades factices
Un homme d’origine iranienne, qui s’était introduit dans le consulat d’Iran à Paris avec des grenades factices pour se « venger » du gouvernement de Téhéran, a été condamné à 10 mois de prison avec sursis.
L’homme âgé de 61 ans, qui vit en France depuis de longues années, a également été condamné à une obligation de soins, une interdiction de porter une arme et une interdiction de paraître au consulat, ainsi que dans le 16e arrondissement de Paris où les faits ont eu lieu.
Déclaration de l’accusé et témoignages
À la barre, l’homme a expliqué qu’il n’avait pas voulu « menacer personne », mais avait souhaité « se venger » des autorités iraniennes, qu’il considérait comme des « terroristes ». Il a affirmé avoir reçu des informations sur l’exécution de son cousin et l’arrestation de sa sœur en Iran. Il participe régulièrement à des manifestations d’opposants iraniens à Paris.
Les témoins présents au consulat ont rapporté que l’homme avait fait tomber des drapeaux iraniens et répété des propos suicidaires. Malgré le caractère factice des armes, les personnes présentes ont été terrorisées.
Les condamnations et les réquisitions
L’homme a été condamné pour « menace de mort » et « violences avec préméditation ». Le procureur a requis un an de prison, dont quatre mois avec sursis, et le reste aménageable sous bracelet électronique. Selon lui, les faits ne relèvent pas d’un « acte de résistance politique » mais bien d’infractions de droit commun.
En revanche, l’avocate du prévenu a plaidé la relaxe en affirmant que les témoins n’avaient pas eu peur et que les grenades étaient immédiatement identifiées comme factices. Elle a également souligné que l’homme était calme et courtois, et n’a commis aucun acte de violence.
Antécédents du prévenu
Ce n’est pas la première fois que cet individu est poursuivi pour des actes similaires. En octobre, il avait déjà été condamné pour avoir mis le feu à des pneus devant la grille de l’ambassade d’Iran à Paris. Pour ces faits, il avait écopé de huit mois de prison avec sursis.
Une nouvelle audience était prévue devant la Cour d’appel, mais elle a été reportée. Le prévenu estime qu’une condamnation serait une ingérence disproportionnée dans sa liberté d’expression.
Réaction du ministère iranien des Affaires étrangères
Le ministère iranien des Affaires étrangères a réagi à cet incident, qualifiant l’acte de l’individu de « troubles mentaux ». Le porte-parole du ministère a souligné que ces incidents répétés nécessitaient des mesures de sécurité pour assurer un environnement sûr au personnel diplomatique iranien à Paris.
En conclusion, cet incident soulève des questions sur la sécurité des bâtiments diplomatiques et met en lumière les tensions politiques entre la France et l’Iran. Les autorités françaises et iraniennes devront prendre les mesures nécessaires pour éviter de tels incidents à l’avenir.