Le Stade Brestois accueille l’AS Monaco dans un match clé pour le sprint final de la Ligue 1
Le marathon long de plusieurs mois attaque sa phase de sprint. Nichés dans le haut du tableau de la Ligue 1, à quelques journées de la fin du championnat, Brest (2e) et Monaco (3e) se rencontrent, dimanche 21 avril en terre bretonne (17 h 05), dans une opposition à enjeux. Le club de la rade, un temps essoufflé dans sa course aux points, sait devoir protéger sa courte avance pour espérer connaître la première participation à une coupe d’Europe de son histoire. Mais les Finistériens sont chassés. Non seulement par les Monégasques, mais aussi par une armada de clubs habitués à ces échéances, qui tentent de se frayer un chemin vers le podium : Lille, Nice et Lens.
En cas de défaite dimanche au Stade Francis-Le Blé, Brest échangerait l’argent pour le bronze, et serait alors d’autant plus vulnérable. Car les Ty Zef rêvent de Ligue des champions, et le seul moyen à leur disposition pour y accéder est la Ligue 1, et ses trois premières places qualificatives ; la quatrième les envoyant automatiquement en barrages, et donc dans l’incertitude.
Pierre Lees-Melou suspendu
Une seule unité sépare le Stade brestois (53 points) et l’AS Monaco (52 points), mais le club du Rocher compte un match de retard, qui pourrait lui être profitable. Si les Bretons veulent préserver leur place de dauphin du PSG, ils devront ainsi s’imposer à domicile, dimanche.
Et le duel s’annonce engageant, l’opposition de style entre les deux équipes garantissant le spectacle et, vraisemblablement, des buts. Même si les absences de part et d’autre rendent l’issue de la rencontre d’autant plus imprédictible. L’AS Monaco a notamment perdu son maître à joueur, le milieu russe Aleksandr Golovin, blessé à la cheville lors d’un entraînement cette semaine.
Côté Finistériens, on devra également se passer du meneur de troupe, le Français Pierre Lees-Melou, suspendu pour la rencontre à la suite d’un carton rouge lors du match à Lyon. « Je ne suis pas insatisfait que Lees-Melou soit suspendu », a reconnu l’entraîneur autrichien de l’ASM, Adi Hütter. « Il est l’un des meilleurs milieux en [matière] de duels, de combat. »
« Le plus bel effectif avec le PSG »
Encensé pour sa saison, au-delà du seul aspect statistique, le discret milieu de 30 ans préfère se ranger derrière le collectif, alors même que son entraîneur évoquait il y a peu l’idée d’une première sélection avec les Bleus : « On est en train de marquer l’histoire du club, et c’est beau. »
Une simplicité qui en fait le moteur d’un groupe bien huilé, en face duquel Monaco devra présenter le même état d’esprit pour espérer l’emporter. Et l’attaquant français Wissam Ben Yedder, capitaine de l’ASM, pourra compter pour cela sur un groupe dense, peuplé de joueurs de calibre européen. A commencer par son compatriote Youssouf Fofana, inépuisable dans l’entrejeu, ou le Japonais Takumi Minamino, auteur d’une saison remarquable à ses côtés sur le front de l’attaque.
Qualifiés pour les demi-finales de la Ligue des champions, les Parisiens attirent les regards, et sans doute quelques convoitises. Mais, avant de se projeter aussi loin, Brest et Monaco devront d’abord s’affronter, puis battre leurs concurrents directs. Rennes et Reims pour les Bretons, Lille et Lyon pour l’ASM. Le sprint final ne fait que commencer, mais il s’annonce disputé.