Effet du télétravail : le marché de l’immobilier de bureau aux Etats-Unis en baisse le vendredi
Le marché de l’immobilier de bureau aux États-Unis est actuellement confronté à un phénomène inattendu : une baisse significative de la demande les vendredis. Malgré le retour progressif des salariés dans les bureaux après la fin de la crise sanitaire liée au Covid-19, de nombreux employés choisissent encore de travailler à domicile le dernier jour de la semaine.
Cette tendance a un impact direct sur le marché de l’immobilier de bureau, avec un taux de surfaces vacantes atteignant près de 20 % au premier trimestre 2024, selon une étude de l’agence de notation Moody’s. Ce chiffre est sans précédent depuis plus de trente ans, malgré une économie américaine en plein essor et une création importante d’emplois.
Plusieurs explications peuvent être avancées pour comprendre cette désertion des bureaux les vendredis. Tout d’abord, le niveau des taux d’intérêt influence les prêts immobiliers et les loyers, ce qui peut dissuader certaines entreprises d’investir dans des espaces de bureaux. Cependant, la raison principale réside dans le comportement des salariés.
En moyenne, dans les dix plus grandes villes américaines, environ 60 % des employés sont présents dans les locaux du lundi au jeudi. En revanche, ce chiffre chute à seulement 30 % les vendredis, selon une étude de la société Kastle. Cette situation a conduit à une diminution de la demande de bureaux, laissant de nombreuses surfaces inoccupées chaque semaine.
L’homme d’affaires Barry Diller a qualifié cette tendance de « chaos » lors d’une interview sur la chaîne CNBC. Il estime que les entreprises devraient tirer parti de cette situation en adaptant la taille de leurs bureaux pour réduire les coûts. Cette révolution silencieuse pourrait bien s’étendre bien au-delà des États-Unis.
Une révolution silencieuse de l’immobilier de bureau
La réduction de la taille des bureaux est une solution avantageuse pour les entreprises qui souhaitent faire face à cette nouvelle réalité du télétravail. En effet, en diminuant les superficies nécessaires, les coûts immobiliers peuvent être réduits, permettant ainsi de réaliser des économies significatives.
Cette tendance s’explique en partie par le faible taux de chômage aux États-Unis. Les entreprises ont du mal à attirer de nouveaux talents et préfèrent donc offrir des conditions de travail plus flexibles, telles que le télétravail, pour fidéliser leurs employés.
Cette révolution silencieuse de l’immobilier de bureau n’est pas exclusive aux États-Unis. Dans de nombreux pays, le télétravail s’est imposé comme une nouvelle norme après la pandémie de Covid-19. Les entreprises doivent désormais repenser leurs espaces de travail pour s’adapter à cette réalité et optimiser leurs ressources.
En conclusion, le marché de l’immobilier de bureau aux États-Unis est fortement impacté par la baisse de la demande les vendredis, en raison du télétravail devenu courant. Les entreprises sont contraintes de s’adapter à cette nouvelle réalité en réduisant la taille de leurs bureaux pour réduire les coûts immobiliers. Cette tendance, qui semble s’installer durablement, concerne également de nombreux autres pays qui ont adopté le télétravail comme pratique courante.