Malgré des dépenses colossales, le stade de la capitale de Madagascar demeure non homologué
Le stade Kianja Barea, à Antananarivo, la capitale de Madagascar, a été lourdement investi avec des dépenses colossales dans le but de le moderniser. Cependant, malgré ces investissements importants, le stade n’a pas reçu l’homologation de la Confédération africaine de football (CAF).
La Confédération africaine de football a informé la Fédération malgache de football (FMF) par courrier que le stade Kianja Barea n’est pas approuvé pour accueillir les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Cette décision a été prise après la visite d’inspection de Josua Andries Hoebeb de la CAF en avril dernier.
Cette décision a soulevé des inquiétudes chez le sélectionneur de Madagascar, Romuald Rakotondrabe, alors que son équipe doit jouer contre les Comores et le Mali en juin pour les qualifications de la Coupe du monde 2026.
Malgré des travaux de rénovation d’un coût estimé à 72,3 millions d’euros, entièrement financés par l’État, le stade Kianja Barea n’a pas réussi à répondre aux exigences de la CAF. Les travaux, réalisés par l’entreprise chinoise China State Construction Overseas Development (CSCOD), comprenaient la reconstruction complète des tribunes, la réhabilitation des vestiaires et d’autres améliorations.
Le stade était équipé d’une pelouse hybride, mélange de gazons naturel et synthétique, et a été inauguré en septembre 2021 lors d’un match qualificatif pour la Coupe du monde 2022. Cependant, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux des îles de l’océan Indien en août 2023, une tragédie s’est produite avec une bousculade qui a causé la mort de treize personnes et de nombreux blessés.
La décision de la CAF pourrait contraindre l’équipe malgache à jouer ses matchs contre les Comores et le Mali sur terrain neutre. Des pays comme l’Afrique du Sud, l’île Maurice ou le Maroc sont envisagés comme des options potentielles.
Pour répondre aux exigences de la CAF, le gouvernement malgache et la FMF ont annoncé que de nouveaux travaux seront entrepris rapidement. Des améliorations, notamment au niveau de la sécurité, de l’accessibilité pour les supporteurs et des équipements supplémentaires, sont nécessaires pour que le stade puisse être homologué.
Les travaux financés par l’État sont en cours et devraient être terminés d’ici mi-mai, selon une source proche de la FMF. Le gouvernement a également sollicité la FIFA et la CAF pour qu’une nouvelle inspection soit effectuée une fois les travaux terminés.
La non-homologation du stade Kianja Barea pourrait avoir des conséquences financières significatives pour l’économie locale, car les matchs des Barea ont attiré un grand nombre de supporteurs et leur délocalisation serait donc préjudiciable pour les commerces locaux.
En attendant, Madagascar a déjà dû disputer certaines de ses rencontres officielles dans d’autres stades non homologués. Le pays espère éviter un nouvel exil forcé et obtenir enfin l’homologation tant attendue pour son stade national.