De nouveaux tests de vidéosurveillance algorithmique prévus ce week-end en région parisienne
La préfecture de police de Paris a autorisé la SNCF et la RATP à expérimenter la vidéosurveillance algorithmique (VSA) ce week-end, à l’occasion d’un concert à la Défense Arena et du match de football entre le PSG et l’OL.
La vidéosurveillance algorithmique, également appelée « vidéosurveillance intelligente », consiste à analyser en temps réel les images des caméras de vidéosurveillance à l’aide de logiciels spécifiques. Ces logiciels sont programmés pour détecter certaines situations ou événements particuliers.
Des tests de cette technologie avaient déjà été réalisés en mars lors de deux concerts du groupe Depeche Mode à l’AccorHotels Arena à Paris. L’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique à des fins sécuritaires a été autorisée par la loi relative aux Jeux olympiques et paralympiques adoptée il y a un an.
Détection d’intrusion et autres fonctionnalités
Les logiciels utilisés pour analyser les images des caméras chercheront à détecter diverses situations spécifiques, telles que l’intrusion en zone interdite au public ou sensible, les mouvements de foule dans des zones à risque, une densité anormalement élevée, ou encore la présence d’un bagage abandonné. Ces cas d’usage sont prévus dans le décret d’application de la loi.
L’expérimentation de ce week-end implique notamment l’utilisation du logiciel « Cityvision » développé par la société Wintics. Le traitement algorithmique se basera sur les images des caméras installées dans les stations Nanterre-Préfecture (RER A) et La Défense – Grande-Arche (RER A et ligne 1 du métro).
Limitations et protection de la vie privée
Les autorités ont précisé que la vidéosurveillance algorithmique ne serait déployée que de manière limitée pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. Un rapport sénatorial publié en avril a même émis des doutes sur la pleine opérationnalité de la technologie à ce moment-là.
Il est important de noter que la reconnaissance faciale ne fait pas partie de l’expérimentation de la VSA pendant les JO de Paris 2024 et autres grands événements publics à risque.
Des panneaux d’information ont été installés aux entrées et sorties des zones d’expérimentation afin de sensibiliser les personnes concernées. De plus, les données collectées, consultées, communiquées, modifiées et effacées dans le cadre de l’analyse algorithmique seront enregistrées et conservées pendant douze mois.
Ces nouveaux tests de vidéosurveillance algorithmique montrent les avancées technologiques dans le domaine de la sécurité, tout en soulevant des questions concernant l’équilibre entre la sécurité et la protection de la vie privée.