Un couvre-feu instauré en Guadeloupe par Gérald Darmanin pour lutter contre la délinquance des jeunes
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en visite en Guadeloupe, a ordonné mercredi 17 avril dans la soirée l’instauration pendant deux mois d’un couvre-feu pour les mineurs de moins de 18 ans à Pointe-à-Pitre, afin de lutter contre une flambée des violences sur le territoire. Cette mesure, qui entrera en application lors de la semaine du 22 avril, sera effective à partir de 20 heures chaque soir.
Après une réunion avec la ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, le préfet et le maire de Pointe-à-Pitre, Gérald Darmanin est allé à la rencontre « des policiers et des gendarmes qui mènent actuellement une opération ‘Place nette’ à Pointe-à-Pitre », a-t-il déclaré sur le réseau social X. Le ministre poursuit dans l’archipel sa lutte nationale contre les points de vente de drogue.
Ces derniers mois, la sous-préfecture de la Guadeloupe a largement nourri la chronique des faits divers, notamment au sujet d’homicides à répétition, note Guadeloupe La 1ère. En mars, une commerçante y a été tuée lors d’un braquage. Puis des touristes en croisière ont été blessés à l’arme blanche par une femme atteinte de troubles psychiatriques.
Réactions mitigées à l’instauration du couvre-feu
L’annonce de l’instauration d’un couvre-feu pour les jeunes en Guadeloupe a suscité des réactions mitigées au sein de la population. Certains habitants se félicitent de cette mesure, estimant qu’il est nécessaire de prendre des mesures strictes pour endiguer la violence qui sévit dans la région.
Cependant, d’autres voix s’élèvent pour critiquer cette décision, arguant que le couvre-feu ne règlera pas le problème de fond. Selon eux, il est indispensable d’investir dans des programmes de prévention et d’éducation pour les jeunes afin de les éloigner de la délinquance.
De plus, des débats ont également eu lieu quant à l’efficacité réelle du couvre-feu pour les mineurs. Certains doutent de son impact sur les délinquants les plus dangereux qui ne respectent pas les règles, tandis que d’autres soulignent qu’il ne faut pas stigmatiser l’ensemble des jeunes à cause de quelques individus.
Renforcer la sécurité et offrir des perspectives aux jeunes
Au-delà de l’instauration du couvre-feu, il est crucial de mettre en place des mesures complémentaires pour lutter contre la délinquance des jeunes en Guadeloupe. Cela inclut notamment le renforcement des effectifs policiers et la collaboration avec les autorités locales pour identifier les zones à risque.
Parallèlement, il est essentiel d’offrir des perspectives aux jeunes en situation de précarité ou de vulnérabilité. La mise en place de programmes d’insertion socio-professionnelle, d’activités sportives et culturelles ainsi que d’un accompagnement éducatif peut contribuer à les éloigner de la délinquance et à les aider à construire un avenir meilleur.
Enfin, il est primordial de travailler en étroite collaboration avec les familles et les associations locales pour sensibiliser et responsabiliser les jeunes face aux conséquences de leurs actes. La prévention et la rééducation doivent être au cœur de la politique de lutte contre la délinquance des jeunes en Guadeloupe.