L’Accord de Paris sur le climat : l’histoire d’une ratification longue et complexe
L’Accord de Paris sur le climat, adopté en décembre 2015 lors de la 21e Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), est un accord international historique qui vise à limiter le réchauffement climatique mondial en dessous de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels. Cependant, la ratification de cet accord n’a pas été un processus facile et rapide, mais plutôt long et complexe.
Des négociations intensives
Après l’adoption de l’Accord de Paris en 2015, les pays signataires ont commencé à négocier les détails de sa mise en œuvre. Ces négociations ont été intensives et ont impliqué des discussions sur des questions clés telles que les contributions nationales déterminées (NDC) de chaque pays, le financement de l’action climatique et le suivi des progrès réalisés. Les différences d’opinions et les intérêts divergents ont rendu les négociations souvent difficiles et laborieuses.
Le besoin de ratifications nationales
Pour que l’Accord de Paris entre en vigueur, il était nécessaire que 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre le ratifient. Chaque pays devait donc passer par ses propres procédures de ratification nationale, ce qui a parfois pris du temps. Certains pays ont rencontré des obstacles politiques ou constitutionnels, retardant ainsi leur ratification.
Les retards et les avancées
Les ratifications ont commencé à se faire attendre après l’adoption de l’accord en 2015. Il a fallu presque un an pour que le seuil des 55 pays soit atteint, et même après cela, de nombreux pays ont attendu avant de déposer leurs instruments de ratification. Les retards ont été causés par divers facteurs, notamment les élections nationales, les changements de gouvernement et les difficultés bureaucratiques.
Cependant, malgré ces retards, de nombreux pays ont progressivement ratifié l’Accord de Paris au cours des années suivantes. L’accélération du processus a été observée en 2016 et 2017, lorsque la Chine et les États-Unis, les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, ont ratifié l’accord. Leur engagement a été essentiel pour encourager d’autres pays à agir.
L’entrée en vigueur de l’Accord de Paris
L’Accord de Paris est entré en vigueur le 4 novembre 2016, moins d’un an après son adoption. Cette rapidité était surprenante, compte tenu de l’ampleur du défi de la ratification. Cependant, il est important de noter que l’entrée en vigueur de l’accord ne signifie pas la fin du processus. Au contraire, cela marque le début de la mise en œuvre de l’accord, qui reste un défi continu.
Les défis à venir
La mise en œuvre de l’Accord de Paris pose de nombreux défis, notamment en ce qui concerne le financement de l’action climatique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation aux effets du changement climatique. De plus, l’engagement politique des pays dans la mise en œuvre de l’accord reste une question clé. Alors que certains pays prennent des mesures ambitieuses pour réduire les émissions et promouvoir les énergies renouvelables, d’autres sont à la traîne.
Malgré ces défis, l’Accord de Paris reste un engagement mondial crucial pour lutter contre le changement climatique. Il reconnaît la nécessité d’une action collective et appelle tous les pays à travailler ensemble pour atteindre les objectifs fixés. La ratification de cet accord a été une étape importante, mais il reste encore beaucoup de travail à faire pour limiter les effets néfastes du changement climatique et protéger notre planète.