La dette publique pourrait être réduite de 87 milliards d’euros grâce à une augmentation des recettes
La gestion de la dette publique est un enjeu majeur pour les pays, et la France ne fait pas exception. Une proposition intéressante pour réduire cette dette de manière significative serait d’augmenter les recettes de l’État, notamment en augmentant les impôts sur les entreprises et sur les hauts revenus.
Actuellement, la dette publique française s’élève à 3 101,2 milliards d’euros, soit 110,6% du produit intérieur brut (PIB). Le gouvernement s’est fixé comme objectif de ramener ce déficit à 3% en 2027. Cependant, les mesures actuelles envisagent principalement de réaliser des coupes budgétaires, sans agir sur les recettes.
Or, depuis 2008, le creusement du déficit s’explique en partie par les mesures destinées à baisser les recettes de l’État, telles que l’abandon des taxes sur les plus-values de cession des entreprises, la baisse de leur taux d’impôt et de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Malgré ces baisses fiscales, le taux des prélèvements obligatoires en France est resté élevé, à 43,5% du PIB en 2023.
Une analyse plus fine révèle que la répartition de l’effort fiscal entre les agents économiques a été modifiée. Depuis 2010, les prélèvements obligatoires sur les ménages ont augmenté, passant de 25% à 28% du PIB, tandis que les prélèvements sur les entreprises ont légèrement diminué, passant de 17% à 16% du PIB.
Une augmentation des impôts sur les entreprises et sur les hauts revenus permettrait donc de rééquilibrer les prélèvements et de générer des recettes supplémentaires pour l’État. Selon une estimation, cela pourrait réduire la dette publique française de 87 milliards d’euros.
Cette mesure aurait l’avantage de préserver l’État-providence et de contribuer à la réduction des inégalités. En effet, les entreprises et les hauts revenus ont bénéficié de baisses d’impôts ces dernières années, tandis que les ménages ont dû supporter une part croissante des prélèvements obligatoires.
Il est important de souligner que cette proposition s’inscrit dans un débat politique plus large sur le rôle de l’État et les choix économiques à faire. La question de la dette publique doit être abordée de manière responsable et en tenant compte des conséquences à court et à long terme.
En conclusion, une augmentation des recettes de l’État, notamment par le biais d’une augmentation des impôts sur les entreprises et sur les hauts revenus, pourrait contribuer à la réduction de la dette publique française. Cette mesure nécessiterait un débat politique approfondi pour déterminer les modalités et les impacts sur l’économie et la société en général.