Les infirmiers soutiennent les médecins en signant des certificats de décès : une perspective sur la continuité des soins palliatifs
La certification des décès est une étape cruciale dans le parcours de soins palliatifs. Cependant, dans les régions où les déserts médicaux se multiplient, il peut être difficile pour les médecins d’être disponibles pour cette tâche. C’est pourquoi les infirmiers sont de plus en plus sollicités pour signer ces certificats en lieu et place des médecins lorsque ces derniers ne sont pas disponibles.
Cette pratique, autorisée par une expérimentation inscrite dans la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, marque un véritable « partage de compétences » entre infirmiers et médecins. Elle permet d’offrir une continuité des soins palliatifs et d’améliorer l’accès aux soins dans les zones rurales et les régions touchées par les déserts médicaux.
Cette nouvelle responsabilité demande une formation spécifique pour les infirmiers volontaires. Ils doivent apprendre les procédures et les exigences légales liées à la certification des décès. C’est pourquoi des sessions de formation sont organisées dans des instituts de formation en soins infirmiers.
Ces formations permettent aux infirmiers de comprendre leur rôle dans le processus de certification des décès. Ils apprennent à remplir correctement les certificats et à les signer en tant qu’infirmiers diplômés d’Etat. Cette modification, aussi simple soit-elle, est symbolique et marque une reconnaissance de leur expertise dans le domaine des soins palliatifs.
Cependant, cette pratique soulève également des questions et des réflexions sur la place de chaque professionnel de santé et les compétences requises pour cette tâche. Certains soignants expriment des craintes quant à la possibilité d’erreurs dans la certification des décès par des infirmiers. Il est donc essentiel de mettre en place des protocoles et des procédures rigoureuses pour garantir la qualité et la sécurité des soins.
Malgré ces interrogations, l’expérimentation continue de se développer. Six régions se sont déjà portées volontaires pour mettre en place cette pratique, avec une généralisation prévue sur l’ensemble du territoire. Cela permettra d’assurer une meilleure prise en charge des patients en fin de vie et de répondre aux besoins croissants en matière de soins palliatifs.
En conclusion, le soutien des infirmiers dans la certification des décès offre de nouvelles perspectives sur la continuité des soins palliatifs. Cette pratique permet d’améliorer l’accès aux soins dans les régions touchées par les déserts médicaux, tout en garantissant la qualité et la sécurité des soins. Il est essentiel de continuer à développer cette collaboration entre infirmiers et médecins pour offrir un accompagnement optimal aux patients en fin de vie.