La polémique fait rage aux Pays-Bas suite à la commande de sous-marins à Naval Group. Une décision qui divise et suscite de vives réactions dans le pays.
Le contexte
Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti pour la liberté (PVV), la formation d’extrême droite de Geert Wilders, les Pays-Bas sont en proie à de grandes remises en question. Et c’est le groupe français Naval Group qui pourrait en faire les frais. En remportant un appel d’offres pour le remplacement des sous-marins Walrus de la marine néerlandaise, Naval Group s’est retrouvé au cœur d’une bataille politique entre les députés néerlandais.
Le contrat en question
En mars, Naval Group avait décroché un contrat pour la livraison de quatre sous-marins océaniques de type Barracuda à propulsion diesel-électrique, face à des concurrents néerlando-suédois et allemands. Cet investissement, initialement estimé à 2,5 milliards d’euros, pourrait finalement atteindre les 5,8 milliards. La première livraison était prévue entre 2034 et 2037, à condition que les députés de la Seconde Chambre de La Haye entérinent la décision du gouvernement néerlandais.
Les réserves des députés
Dès l’annonce de la commande à Naval Group, certains députés ont manifesté des réticences. Le parti d’extrême droite PVV, actuellement au pouvoir, estime que l’offre n’est pas suffisamment favorable à l’industrie nationale. Il remet en cause les compensations prévues et les modalités d’attribution du contrat au groupe français. Ces réserves ont été exprimées lors d’un débat animé qui s’est tenu à la Seconde Chambre.
Une bataille politique
La polémique s’est intensifiée après la victoire électorale du PVV et l’affaiblissement du Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD). Le dossier des sous-marins est devenu l’enjeu d’une bataille politique entre les différents partis de la coalition. Le PVV et le Mouvement agriculteur-citoyen, deux des trois alliés du PVV au sein du gouvernement, remettent en question les termes du contrat avec Naval Group, tandis que le VVD et le Nouveau Contrat social sont favorables à la conclusion définitive du marché.
La menace pour le contrat
La situation politique actuelle aux Pays-Bas remet en cause la finalisation du contrat avec Naval Group. Les députés néerlandais doivent encore se prononcer sur la décision du gouvernement et les négociations sur les termes précis du contrat ne sont pas encore finalisées. Il reste donc une incertitude quant à l’avenir de cette commande de sous-marins.
Les enjeux économiques
Si le contrat avec Naval Group venait à être remis en cause, cela aurait des répercussions économiques importantes. Non seulement pour le groupe français, mais également pour les industriels néerlandais partenaires, tels que le chantier naval Royal IHC. Les retombées économiques attendues de ce projet pour l’industrie locale pourraient être mises en péril, ce qui suscite des débats houleux au sein de la classe politique néerlandaise.
La polémique autour de la commande de sous-marins à Naval Group enflamme les Pays-Bas. Les réserves exprimées par certains députés mettent en péril la finalisation de ce contrat d’envergure. Les enjeux économiques et politiques sont considérables, et l’avenir de cette commande reste incertain. Affaire à suivre.